Une douceur hiémale, une inversion thermique
Flottaient dans l’atmosphère de terres volcaniques
Au loin « La Madeleine », une île fantomatique
Un promontoire, un songe aux élans chimériques
Sous l’écume des jours, une mer de nuages
S’étire à l’infini vers des lointains sillages
L’atomiste résiste aux bourrasques d’Eole
Et choisira son heure pour prendre son envol
Là haut, un corvidé au plumage bleuté
Ses croassements graves, rauques et répétés
Bruissent en altitude, brisent le silence
Sa pitance trouvée, cesse la turbulence
Dans le creux la vallée, aux halos lactescents
Scintillent mille feux, des paillettes d’argent
Le bois s’endort sous de blanches ouatines
S’enfonce dans la nuit d’une cape opaline
( Merci à Démocrite pour avoir accepté d'illustrer ce poème par cette superbe photographie : http://www.infoclimat.fr/photolive-photos-meteo-temps-reel-0-0-108.html - Pic d' Escurets -Sibylle)