Nogales une plage "rustique"de sable noir volcanique : La Palma - ( Photo Démocrite : non libre de droits)
Je ne cesse de me « retrouver », de m’éprouver aussi dans des lectures bachelardiennes.. Quel homme admirable, capable d’étreindre une pensée rationnelle et une pensée poétique. C’est le héraut de l’âme et plus particulièrement de l’imagination des matières naturelles : l’air, la terre, le feu et l’eau, que je salue ici.
Comment ne pas se perdre dans cette poésie de l’eau : dormante et douce des rivières et des lacs, ou bien tempétueuse, houleuse comme celle de l’océan. L’imagination tisse des liens invisibles entre chaque filet d’eau d’une rêverie devenue liquide pour remonter à la plus belle des sources celle des « lit-cœurs ». Elle calme les blessures, lisse et désagrège les mots taillés à la serbe qui enténèbrent l’esprit. Elle brûle les songes des profondeurs obscures, lorsqu’elles deviennent printanières, amoureuses ou brillantes.
L’être voué à l’eau est un être qui se tient en vertige, qui oscille entre les rais de lumières et la tonicité d’un flux. Seul à bord, sans batelier, sans gouvernail, l’eau coule, ruisselle d’une mort toujours fleurie dans le va-et-vient de gouttelettes éphémères.
Bien à vous
Grégoire