(Photo de Démocrite non libre de droits)
Ce matin, les brumes dansent autour des crêtes, elles dessinent leurs contours, les protègent des gelées hivernales. Le paysage matérialise la rêverie, invite à retrouver cet élément berçant qui tisse le passage entre veille et sommeil.
« Il y a quelque chose qui passe l’homme » (comme le disait Pascal) de cette accablante réalité qui scande notre existence. Serait-ce cet enveloppement de matières éthérées qui soulève chaque être en apesanteur ?
Là, le rêveur se déshabille de tous ses oripeaux diurnes et s’immerge dans les profondeurs. Flotte alors le merveilleux d’une terre étoilée et d’un ciel d’argile empreint de nos pensées somme toute vagabondes.