(Fuencaliente-Février 2019- Photo de Démocrite)
Les sols comme les cœurs sont des éponges aux couleurs ferriques, eidôlon [εἴδωλον] des peines et des colères de l’océan souterrain. Ces monts volcaniques désormais apaisés accordent de bonne grâce un humus puissant aux pins canariens fragilisés par les feux.
Splendide randonnée pour Démocrite et Sibylle en ces lieux inouïs. Comme tout le reste semble dérisoire lorsque l’hydre de notre imaginaire nous porte sur ces sentes de cristaux noirs. Une joie dynamique pétrit notre âme, inonde notre corps de ce que d’aucuns nomment le conatus. Les pensées des bilieux et des mélancoliques sont soufflées par les vents.
Heureux marcheurs dans ces contrées oniriques où sur la route des volcans les matières foisonnent. Tout passe, tout coule, la simplicité et la sincérité de l’instant donnent aux randonneurs une légèreté, douce sensation aérienne de la liberté.
(Douceur vespérale - Photo de Démocrite-Ile neo-cubaine)